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L’électroculture est un pratique intrigante qui exploite les énergies naturelles pour stimuler la croissance des plantes, a son lot d’adeptes en apiculture, notamment par l’emploi d’aimants et de cuivre.

Toutefois, après avoir personnellement testé ces méthodes sur mes ruches pendant deux ans, je nourris des doutes quant à leur efficacité réelle, en particulier pour combattre des fléaux tels que le varroa.

Dans cet article, je vais partager ce qu’est l’électroculture, mes observations et expériences sur l’utilisation des aimants et du cuivre en apiculture.

Qu’est-ce que le varroa et quels sont les problèmes qu’il cause ?

Le varroa destructor est un acarien parasitaire qui représente une menace majeure pour l’abeille domestique Apis mellifera.

Découvert en 1904 sur l’île de Java, il a été initialement identifié sur l’abeille asiatique Apis cerana, qui avait développé une certaine résistance à ce parasite.

Cependant, le varroa a commencé à affecter l’abeille domestique après l’introduction de colonies d’Apis mellifera sur l’île de Java. Ce parasite s’est ensuite propagé dans le monde entier, principalement à cause du commerce international des abeilles.

La varroa cause la varroose. C’est une maladie complexe dont les effets sont multiples.

Cette maladie parasitaire, dévastatrice, causée par le varroa destructor, a des conséquences alarmantes sur les populations d’abeilles à l’échelle mondiale.

La varroose entraîne une diminution significative du nombre de colonies d’abeilles.

En effet, cette maladie complexe réduit la longévité des abeilles, leur capacité à collecter de la nourriture et à s’occuper du couvain.

La varroose agit également comme vecteur de maladies virales, exacerbant les effets de l’infestation et accélérant le déclin de la colonie.

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Des traitements existent contre varroa. Ils peuvent être aussi bien chimiques que bio techniques.

L’électroculture, les aimants et l’application à l’apiculture

Introduction à l’électroculture

L’électroculture est une pratique agricole qui utilise les énergies naturelles. Notamment les champs électromagnétiques et les courants telluriques, pour stimuler la croissance des plantes et améliorer la santé des cultures.

Le principe de base repose sur l’idée que les champs électriques et magnétiques, ainsi que les courants électriques naturels, peuvent influencer positivement les processus biologiques des plantes.

L’électroculture s’appuie sur l’utilisation de dispositifs spécifiques comme :

  • des conducteurs
  • des aimants
  • des antennes
  • du cuivre

Ces éléments permettent de capter et redistribuer ces énergies naturelles de manière bénéfique pour les cultures.

L’électroculture en apiculture : aimant + cuivre + abeille = ❤️️ 🤔

L’électroculture appliquée à l’apiculture, vise à améliorer la santé et le développement des colonies d’abeilles.

Le principe de l’électroculture reste le même en utilisant les principes des champs électromagnétiques et des courants telluriques.

Ce qui est surtout utilisé en apiculture, ce sont des aimants qui sont placés directement sur les ruches et une bande de cuivre qui est placée sur l’entrée de la ruche

Voici comment l’électroculture est censée aider les abeilles selon les adeptes comme Yannick Van Doorne :

  1. Stimulation de l’activité des abeilles : L’utilisation de champs électromagnétiques pourrait stimuler l’activité des abeilles, améliorant potentiellement leur efficacité dans la pollinisation et la collecte de nectar.
  2. Renforcement de la santé des abeilles : Les champs électromagnétiques et notamment un fil ou une bande de cuivre posée sur l’entrée de la ruche pourraient contribuer à renforcer le système immunitaire des abeilles, grâce aux ions de cuivre. Cela les rendrait plus résistantes aux maladies et aux parasites, comme le varroa.
  3. Amélioration de la croissance de la colonie : En créant un environnement électromagnétique optimal, l’électroculture peut favoriser une croissance plus saine et plus rapide de la colonie.
  4. Augmentation de la production de miel : Des abeilles plus saines et plus actives peuvent conduire à une augmentation de la production de miel.
  5. Réduction du stress des abeilles : Certains pratiquants de l’électroculture affirment que les champs électromagnétiques peuvent réduire le stress des abeilles. Notamment en protégeant des ondes réseau (3G, 4G et 5G) et radiophoniques qui couvrent presque l’ensemble du terrietoire.

Application concrète en apiculture

Utiliser des aimants en apiculture : magnétothérapie, appelée également aimant-culture

L’utilisation d’aimants en apiculture consiste à fixer deux aimants de chaque côté de la ruche à mi-hauteur et en respectant au mieux les polarités Nord et Sud en utilisant une boussole.

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Les aimants créent un champ magnétique continu qui est censé augmenter la vitalité et l’énergie des abeilles. Et les aident à se repérer en les protégeant ainsi contre les ondes réseau qui peuvent les parasiter.

En effet, les abeilles utilisent le champ magnétique terrestre pour s’orienter lors de leurs vols et pour retrouver l’emplacement d’origine de leur colonie. Les aimants placés près des ruches pourraient potentiellement améliorer leur « boussole interne ».

Et l’utilisation du cuivre contre varroa

L’utilisation d’un fil de cuivre à l’entrée des ruches est une méthode censée aider à lutter contre le varroa et les maladies bactériennes.

Cette technique consiste à placer un fil de cuivre électrique dénudé sur le plancher de l’entrée de la ruche. Les abeilles, en passant par-dessus ce fil, entrent en contact avec les ions de cuivre, ce qui serait censé (oui, je prends mes distances sur les bénéfices supposés de cette technique) avoir un effet répulsif sur le varroa.

cuivre sur ruche

Le principe repose sur l’hypothèse que les ions de cuivre, connus pour leurs propriétés bactéricides et fongicides, sont transportés par les abeilles dans la ruche, créant ainsi un environnement défavorable au varroa (mais ce n’est pas démontré)

Le cuivre, en tant qu’oligo-élément, joue également un rôle important dans le métabolisme des abeilles, contribuant à leur santé générale.

Pour mettre en œuvre cette méthode, il suffit de placer un fil de cuivre simple, tel que ceux utilisés en électricité, le long de l’entrée de la ruche. Les abeilles sont ainsi forcées de passer par-dessus le fil à chaque entrée et sortie, emportant avec elles des ions de cuivre.

Il est recommandé de nettoyer le fil chaque année avec du papier abrasif pour enlever l’oxydation et maintenir son efficacité.

Cette approche non invasive et économique est censé offrir une solution alternative aux traitements chimiques contre le varroa, tout en renforçant la résilience naturelle de la colonie face aux parasites et maladies. Mais … ce n’est pas le cas !

Les limites de cette méthode

J’ai de très sérieux doutes sur cette méthode. Et ce pour plusieurs raisons :

  • J’ai essayé pendant 2 années sur mon rucher
  • Il n’y a pas de fondement solide à part la méthode empirique de « J’ai un copain qui a testé et ca marche ! »
  • D’autres apiculteurs ont essayé … sans succès

L’essai raté d’un apiculteur connu

En effet, Fred Soulat, un youtubeur apiculteur a essayé cette méthode sur plusieurs de ses ruches et « c’est une catastrophe » selon lui

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La méthode impirique … et ses limites

La méthode empirique est une approche basée sur l’observation et l’expérience directe pour acquérir des connaissances.

Toutefois, cette méthode a des limites, notamment

  • le risque de biais subjectifs
  • la difficulté à généraliser les résultats à des situations plus larges
  • et la dépendance à des conditions expérimentales qui peuvent ne pas refléter la complexité du monde réel.

Voici le témoignage d’un apiculteur qui a essayé cette méthode

«Je mets simplement un fil de cuivre électrique dénudé sur la plancher sur toute la longueur de l’entrée de la ruche, ainsi les abeilles sont obligées de passer par dessus, ceci entraine probablement des ions de cuivre avec eux et le Varroa n’aime pas ça»

Un apiculteur partage son expérience de l’utilisation d’aimants et de cuivre en apiculture

Ce témoignage n’a pas de fondements solides, notamment avec la phrase indiquant que les varroas n’aiment pas les ions de cuivre. Ah bon ? D’où vient cette information ?

Je suis également surpris que la famille Mary, entreprise apicole française de renom, fasse écho de cette méthode sur son site web sans appuyer son article de fondements scientifiques ! C’est très léger !

Ce que dit la science

J’ai beau avoir parcouru en long, en large et en travers le guide la FNOSAD « Varroa et Varroose » (FNOSAD : Fédération Nationale des Organisations Sanitaires Apicoles Départementales), je n’ai trouvé aucune référence aux ions de cuivre. Et pourtant ce guide ne parle PAS QUE des méthodes chimiques, mais également des méthodes naturelles appelées bio techniques.

Sébastien Point, docteur en physique, a publié un article intitulé « L’électroculture : une pseudo-science à la masse » dans lequel il écrit

l’électroculture, lorsqu’elle n’emploie pas une source électrique artificielle, est une pseudoscience et « ne s’inscrit dans aucun mécanisme scientifique plausible

Article publié sur le site de l’Association Française pour l’Information Scientifique

C’est à dire que l’électroculture, pour être efficace, doit utilisée une source électrique. Ce n’est pas le cas pour l’électroculture en apiculture à moins de relier une batterie à la ruche.

J’ai également testé la méthode pendant 2 ans et je n’ai pas vu un comportement ou une meilleure santé de mes abeilles vis-à-vis de varroa avec les aimants et le cuivre.

Je ne dis pas que cela ne fonctionne pas. Néanmoins, prenez garde à ces méthodes si elles ne reposent pas sur du solide : des preuves scientifiques, des essais par des personnes connus et votre propre expérience.


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