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Être apiculteur suppose de connaître et maîtriser ces 3 grandes missions: conduire son rucher en termes de matériel et de visite de ses ruches, assurer la pérennité de son rucher en faisant naître des reines et produire du miel.

1re mission: Conduire son rucher

Matériel d’apiculture

La visite de ses ruches est une des 3 missions de l’apiculteur. Pour cela, il va utiliser un équipement particulier.

  • L’enfumoir: il permet de prévenir les abeilles lors de la visite des ruches
  • Un lève cadre: c’est le « pied de biche » de l’apiculteur, il sert à décoller les différents éléments de la ruche comme le couvre cadre, le corps de ruche, les hausses, les cadres. Tous ces éléments sont mastiqués par les abeilles grâce à de la propolis.
  • Un équipement de protection: Attention, les abeilles piquent ! Et si vous ne voulez pas vous retrouver piqué par 300 abeilles comme Thierry , il vous faut utiliser une combinaison entière ou partielle et des gants.
Apiculteur avec enfumoir fume blanc
Il ne faut jamais négliger l’enfumoir et la combinaison

Enfumoir et combustibles

La fumée qu’émet l’enfumoir sert à prévenir les abeilles qu’une intrusion est à venir. La fumée va paniquer la colonie, ce qui va permettre à l’apiculteur de visiter la ruche sans que les abeilles ne prêtent trop attention à lui.

La fumée a donc comme utilité directe de diminuer  les risques de piqures ou les risques de stress trop importants dus à la manipulation des cadres sur la colonie.

Le type de combustible que l’on met dans l’enfumoir est varié:

  • Herbes séchées
  • Granulés de luzerne déshydratée
  • Granulés de pin déshydraté
  • Lavande séchée

Tout dépend de la fumée que souhaite avoir l’apiculteur et de l’odeur.

Se protéger des abeilles

Il existe plusieurs sortes de combinaison d’apiculture.

  • La combinaison intégrale qui couvre l’apiculteur des pieds à la tête
  • Des vareuses qui protègent le haut du corps
  • Un chapeau voile qui protège seulement la tête

Visiter une ruche

La visite répond à un rituel bien ordonné que chaque apiculteur agrémente de ses petits trucs et astuces.

Ordre de la visite

Après quelques coups d’enfumoir à l’entrée de la ruche. L’apiculteur enlève les éléments de la ruche dans l’ordre suivant

  1. Le caillou sur le toit de la ruche qui permet de maintenir la ruche face aux intempéries
  2. Le toit qui protège la ruche des intempéries
  3. Le couvre cadre est ôté grâce au lève cadre
  4. Le nourrisseur qui permet de nourrir l’essaim au moment de tension alimentaire ou lorsque certaines opérations sont réalisées comme l’hivernage ou encore la création d’essaims
  5. La hausse qui est située juste au-dessus du corps de ruche et qui est l’espace de garde-manger des abeilles. C’est le miel qui est stocké dans ce corps mangé qui est récolté par l’apiculteur.

Généralement, l’apiculteur  place une grille à reine entre le corps de la ruche et la hausse afin d’empêcher que la reine ne monte pondre dans la hausse. Il faut éviter de mélanger miel et couvain d’abeilles dans la hausse.

visite ruche apiculture
Visite d’une ruche

Critère d’observation

Lorsque la ruche est ouverte et que l’apiculteur se trouve devant le corps de ruche, la première observation qu’il va faire est sur les intercadres. Le nombre d’abeilles entre chaque cadre donne un ordre d’idée de la taille de colonie.

À titre d’exemple, une colonie d’abeilles sur 10 cadres a 11 intercadres, une colonie sur 5 cadres a 6 intercadres.

L’autre observation que va faire l’apiculteur se fait en levant les cadres, pour cela il met quelques coups d’enfumoir afin de faire descendre les abeilles et il décolle ensuite le cadre de la ruche grâce à son lève cadre.

Le cadre est ensuite soulevé par l’apiculteur pour être observé.

Sur le cadre, on observe les abeilles,  le couvain,  les réserves en nectar, pollen et miel. La reine peut s’y trouver également.

Les visites de corps sont essentiellement faites au printemps, comme lors de la visite de printemps et pour préparer l’hivernage de la ruche à l’automne

Les visites permettent de

  • Limiter l’essaimage. L’essaimage est le mode naturel de reproduction et de dispersion des colonies d’abeilles.
  • Traiter contre le varroa
  • Estimer la population, le couvain ou alors les ressources avant l’hivernage

Visite simple ou approfondie

Il y a 2 types de visite d’une ruche: la visite rapide et la visite complète.

La visite approfondie est surtout faite au printemps ou lorsque des signaux inquiètent l’apiculteur comme des abeilles malades, un manque de dynamisme de la ruche, une ruche bourdonneuse.

Sinon on peut simplement visiter les cadres de réserve et quelques cadres de couvain afin d’avoir une idée globale de l’état de la colonie.

Rucher transhumant ou rucher sédentaire

Un rucher sédentaire est un rucher fixe, où les ruches sont installées à l’année. Tandis qu’un rucher transhumant est déplacé au gré des différentes floraisons d’un secteur géographique.

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Il y a une recherche de rentabilité et d’optimisation des récoltes lorsque l’apiculteur réalise une transhumance.

Une apiculture est dite sédentaire lorsque l’apiculteur va poser ses ruches à l’année, il ne les bougera pas. Il faut donc qu’il trouve des emplacements qui permettent aux colonies de trouver des ressources tout au long de l’année. Les critères pour choisir un emplacement sédentaire sont

  • La végétation, les grands arbres, les floraisons
  • L’accessibilité du terrain pour l’apiculteur
  • L’accès à une source d’eau pour les abeilles
  • Être caché des autres personnes (vol, dégradation des ruches …)

Une apiculture est dite transhumante à partir du moment où l’apiculteur va bouger ses ruches en fonction des miellées: lavande, colza, châtaignier ….

transhumance ruches bateau
Des transhumances peuvent se faire en bateau, comme en Argentine

D’où l’importance de trouver des emplacements permettant aux colonies de bien se développer et de faire du miel pour l’apiculteur. Les critères pour choisir un emplacement transhumant sont

  • La proximité quasi immédiate avec des sources de nectar importantes
  • L’accessibilité du terrain pour l’apiculteur est très importante, car chaque ruche devra être déplacée une à une de la voiture ou du camion jusqu’au rucher. Préservez votre dos !!!

2e mission de l’apiculteur: l’élevage de reines

En moyenne, sur ces dernières années, on estime qu’entre 10 et 20 % des colonies d’abeilles meurent chaque hiver. On les appelle les pertes hivernales.

Ces pertes obligent les apiculteurs à acheter ou créer de nouvelles colonies afin de maintenir un nombre de colonies en production qui correspond à ses besoins en termes de production de miel, néanmoins le miel n’est pas le seul objectif que recherchent les apiculteurs.

Outre les pertes, les apiculteurs professionnels utilisent le terme de non-valeur pour les colonies qui sont vivantes, mais qui n’ont pas de production satisfaisante pour l’apiculteur. Elles font partie des colonies à renouveler, à remplacer.

Pour les colonies en production, il y a aussi un travail de remplacement des reines qui peut être fait par certains apiculteurs professionnels.

Par exemple, on choisit de remplacer ses reines tous les ans ou tous les deux. On estime qu’une reine au bout d’un an va être moins performante et donc certains apiculteurs professionnels peuvent décider que toutes les reines d’un an ou deux ans sont remplacées par de nouvelles reines.

reine en cage sélection
La reine est dans la cage

Produire des essaims

Pourquoi produire des essaims ?

Lorsqu’il est face à une colonie assez forte, l’apiculteur doit faire le choix entre la production de miel ou la création d’un essaim à partir de cette colonie. La première raison de la création d’un essaim est notamment d’augmenter son cheptel.

La deuxième raison de la production d’essaim se fait en cas de pertes très importantes de ses colonies, au-delà de 30 ou 40% de pertes, n’importe quel apiculteur va faire face à des difficultés majeures.

Soit il a une trésorerie assez forte pour racheter du cheptel, soit il va devoir ponctionner davantage sur ses colonies de production pour créer de nouveaux essaims, et donc diviser des colonies qui sont censées partir en production, en faire des essaims pour renouveler et avoir un nombre de colonies en production, plus tard, qui corresponde à ses besoins.

Donc le fait d’avoir des pertes exceptionnelles a un impact important sur une exploitation apicole.

Quelles sont les étapes pour créer un essaim ?

Pour produire des essaims, l’apiculture dédouble des ruches fortes. Pour réussir une division, prenez une ruche et suivez ces étapes.

  1. Prélevez un cadre de couvain de la ponte du jour (cadre de couvain ouvert)
  2. Prélevez un cadre de couvain fermé (cellules operculées)
  3. Prélevez un cadre de réserve de miel et du pollen
  4. Secouez quelques cadres d’abeilles dans la ruche en prenant garde qu’il n’y ait pas la reine sur ces cadres
  5. Intégrez une partition dans la ruche
  6. Mettez la ruche à plus de 4 kilomètres de l’emplacement d’origine pendant au moins 3 jours afin de faire oublier l’emplacement de l’ancienne ruche aux abeilles
  7. Rapatriez la ruche
  8. Cette ruche orpheline, je vais la mettre un peu plus loin, bien plus loin d’ailleurs et généralement cela s’est révélé être un succès chaque fois.

Une partie de la production d’essaims se fait naturellement au printemps au moment de l’essaimage

Reine naturelle ou introduction d’une reine ?

Lorsque l’essaim est créé, l’apiculteur a deux choix.

Soit il laisse la colonie dans la ruchette et les abeilles vont élever elles-mêmes une nouvelle reine naturellement en utilisant des larves présentes du couvain ouvert pour élever une reine

Soit il introduit une cellule royale operculée ou directement une reine née et fécondée. Cela va faire gagner un temps précieux (environ 1 mois)

En introduisant une reine, l’apiculteur peut sélectionner la race d’abeilles qu’il préfère pour sa colonie. Ce peut être une race productive en miel, douce, peu essaimeuse, correspondant à un écotype local.

L’un des intérêts de produire des essaims est donc de maîtriser de manière artificielle l’essaimage qui se produit notamment au moment du printemps quand les colonies se développent de plus en plus. 

Produire des reines

L’élevage des reines c’est la partie la plus compliquée en apiculture parce qu’il y a beaucoup de facteurs qui vont intervenir comme la saison, l’environnement, la façon de travailler, le but recherché.

La production de reine consiste à faire élever des reines par des abeilles.

On récupère des abeilles ouvrières, sans reine, que l’on met dans une ruchette avec un cadre de couvain ouvert. La ruchette est ensuite mise dans un endroit frais afin que les abeilles se sentent orphelines, cela qui va déclencher chez les abeilles un comportement d’élevage et donc de production de cellules royales.

elevage reine cellules royales
Barrette avec des cellules royales

Une fois que les cellules royales sont produites, elles sont mises en couveuse pour y naître. Elles seront ensuite introduites dans des ruches de type nucléi ou des ruchettes.

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Les reines qui sont nées serviront à remplacer de vieilles reines qui seront tuées. Les remplacements se font au mois de septembre qui est la meilleure période pour le renouvellement des reines.

Une autre manière de produire les reines est avec le greffage.

Qu’est-ce que le greffage ?

« Il consiste à prélever de jeunes larves ouvrières d’un cadre de couvain pour les placer dans une cupule de cire ou artificielle qui servira d’amorce à la création d’une cellule royale »

https://www.naturapi.com/au-rucher/elevage-des-reines/greffage.html

Pour pouvoir greffer, il faut choisir un cadre de greffage dans une colonie, donc un cadre présentant du couvain ouvert dans lequel on va choisir des larves du bon âge (environ 2 jours).

Ces larves seront ensuite prises en charge par les abeilles lorsque le cadre de greffage sera remis dans la ruche sans reine.

Vidéo de greffage

Dans quel ordre se fait un greffage ?

  1. Sélection  des larves
  2. Prélèvement
  3. Transvasement des cupules dans un starter: c’est une petite ruche sans reine avec seulement des abeilles ouvrières
  4. Le starter est mis dans un endroit frais pendant une nuit
  5. Ensuite on laisse les abeilles nourrir et operculer les cellules royales pendant 5 jours
  6. Ensuite les bigoudis de cellules royales operculés sont mis en couveuse
  7. Une fois que les reines naissent, elles sont soit inséminées artificiellement, soit mises directement dans une ruche orpheline

Diversité génétique et conservation

Avec la création d’essaims et le renouvellement du cheptel, on arrive à maintenir le nombre de colonies. On peut aller un peu plus loin, avec l’élevage de reines.

L’élevage des reines: principe de sélection

L’élevage de reines, ça permet de choisir la race d’abeilles sur laquelle on va élever et donc la race qui va être la mère de toutes les reines que l’on va produire.

Chez les abeilles, comme dans les élevages d’animaux (poule, chiens, chats, vaches …) une part importante de la qualité des individus provient des gènes, de la génétique, des gènes transmis par les parents.

À partir du moment où on fait le choix de la colonie sur laquelle on va prélever des larves pour produire des nouvelles reines, on choisit les reproducteurs qui vont produire la génération suivante, ça, c’est un premier travail de sélection.

L’apiculteur doit choisir ses préférences de comportement de colonie afin de sélectionner la reine appropriée.

rucher fecondation station élevage
Station de fécondation en Slovénie

Voici des critères de sélection d’une reine:

  • Production de miel
  • Essaimage: sélection des colonies qui ne veulent pas essaimer
  • Douceur: l’apiculteur n’a ainsi pas à trop enfumer, trop à se protéger et n’est pas agressé en permanence.
  • Tenue au cadre: c’est le fait que les abeilles bougent plus ou moins sur les cadres
  • Dynamique: sélection des colonies qui démarrent vite au printemps
  • Rusticité: le fait de passer l’hiver correctement sans être trop supplémentées en nourriture
  • Résistance au varroa
  • Gestion des provisions

Ces critères se basent sur l’observation. Par exemple pour le miel,  il suffit que l’apiculteur soupèse ses hausses pour savoir quelle ruche a produit le plus de miel et donc la colonie qui a le plus produit est un bon choix de sélection.

Principe de base de sélection

Il faut comparer des choses qui sont comparables, c’est un principe de base en termes de sélection. On peut comparer des colonies qui sont situées sur un même rucher, mais pas des ruches situées à des endroits différents.

Impact des reines importées

En 2017, il y a eu en France environ 80 000 reines importées du reste de l’Europe, à peu près autant d’Amérique du Sud. Ces importations s’expliquent par les besoins des apiculteurs qui souhaitent avoir des abeilles adaptées à leurs attentes.

Sachant que l’effectif total en France est de 2.000.000 de colonies d’abeilles. Les reines importées ont un impact de l’ordre de 15% sur la diversité génétique des abeilles en France.

Ces reines de souche étrangères affectent l’hybridation des abeilles noires présentes en historiquement en France: l’Apis mellifera mellifera. Jean Riondet ira jusqu’à dire qu’il n’existe plus en France d’abeilles noire pure , nous n’aurions que des races d’abeilles noir hybride.

Ces importations répondent à un besoin sur le court terme pour les apiculteurs: production, confort de travail. Or ces races ne sont pas adaptées sur le long terme à être présente sur notre territoire.

Comment conserver la race d’abeilles noires ?

Pour préserver l’abeille noire, des associations se sont créées pour la promouvoir et la protéger.

Notamment en réalisant un travail de conservation de l’espèce dans des zones étendues dans lesquelles on doit être sûr que la reine qu’on produit à un endroit doit être issue d’une colonie d’abeilles noires, et qu’elle ne se soit pas accouplée avec des mâles d’autres origines.

elevage reine
Picking d’oeufs d’abeilles pour élever des reines

Exemple de la Suisse pour la sélection des reines

L’apiculture en Suisse est surtout une filière d’amateurs parce que très peu d’apiculteurs possèdent plus de 40 ruches: 96% des apiculteurs suisses ont entre 1 et 40 ruches. La moyenne est de 10 colonies par apiculteur.

En Suisse, les apiculteurs élèvent principalement des abeilles de race apis melliferacarnica et des abeilles noires de race melliferamellifera.

Cette dernière espèce en particulier fait l’objet d’un programme de conservation avec des structures dans les Alpes suisses,  dans des zones dans lesquelles uniquement l’abeille noire peut être élevée.

La Suisse possède sur son territoire des avantages indéniables pour ce qui est de l’optimisation de la fécondation pour l’abeille. Les alpes recouvrent une grande partie du territoire et permettent d’aménager des stations de fécondation dans des vallées isolées.

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Le choix des sites est fait de manière à ce qu’il n’y ait pas d’apiculteur à proximité afin de limiter au maximum l’introduction de mâles étrangers dans l’espace de fécondation.

Le principe des stations de fécondation est que les reines vierges sont fécondées dans des stations de fécondation dont c’est sûr que les mâles présents sont issus d’une lignée qui a été sélectionnée.

Les reines sont fécondées par 10 à 20 mâles une fois dans leur vie, une fois la fécondation terminée, l’apiculteur peut ramener sa ruche chez lui en étant sûr que la race d’abeilles soit pure.

3e mission de l’apiculteur: la production de miel

miel coule dans un pot
Filtrage du miel

Le miel

Les différentes étapes de production du miel sont:

  1. Une fleur sécrète du nectar, ce nectar se trouve à l’intérieur de la fleur
  2. Une abeille ouvrière vient aspirer ce nectar avec sa trompe et le stocke dans son jabot
  3. La butineuse revient à la ruche avec le nectar
  4. L’abeille butineuse vide son jabot dans celui des abeilles receveuses. Chaque abeille receveuse va boire dans le jabot de la butineuse ( c’est la trophallaxie).
    La butineuse répète plusieurs fois cette étape et cela pour vider le contenu de son jabot. C’est pendant cette phase de régurgitation que les abeilles butineuses ajoutent les enzymes nécessaires à la fabrication du miel.
  5. Les abeilles receveuses régurgitent le nectar sur leurs pièces buccales et l’ingurgitent à nouveau, plusieurs fois. Les ouvrières mélangent ce nectar avec leur salive contenant plusieurs enzymes, elles le passent ensuite à d’autres ouvrières pour arriver à la fabrication finale du miel.
    Ce processus déshydrate le miel et est répété plusieurs fois jusqu’à obtenir un taux d’humidité qui passe de 80 % à 18%.
  6. Cela peut prendre plusieurs jours pour que le taux d’humidité descende à 18%
  7. Le miel obtenu est stocké dans des cellules
  8. Les cellules de miel sont operculées afin que le taux d’humidité soit stable

Maintenant que le miel est produit et stocké dans la hausse (photo d’une hausse de ruche), les abeilles doivent être chassées de la hausse afin de pouvoir extraire sereinement le miel.

  • 1° technique: le chasse abeille en entonnoir qui permet aux abeilles qui sont dans la hausse pleine de descendre dans la ruche sans pouvoir faire demi-tour. Comme cela, quand l’apiculteur viendra chercher la hausse, il n’y aura plus d’abeilles à l’intérieur. C’est un système antiretour où les abeilles ne peuvent que sortir et ne peuvent pas rentrer. Les abeilles mettent 24 à 48h pour descendre de la hausse.
  • 2°technique: l’apiculteur peut utiliser un souffleur à feuilles afin de chasser les abeilles des hausses. Pour cela, la hausse est mise sur la tranche et les abeilles qui sont dans la hausse sont soufflées avec l’air. Cette technique est une technique plus rapide et qui prend moins de temps pour l’apiculteur que la technique du chasse abeille, mais c’est une technique qui peut aussi être assez violente pour des néophytes.

Première étape: la désoperculation

La désoperculation consiste à découper la petite pellicule de cire qui bouche les cellules contenant du miel. La découpe se fait avec un couteau à désoperculer qui a des dents en scie, comme un couteau à pain.

Deuxième étape: l’extraction

Les cadres désoperculés sont mis dans un panier à l’intérieur de l’extracteur qui est un grand récipient en inox. Une fois que l’extracteur est fermé, l’apiculteur tourne une manivelle qui fait tourner le panier contenant les cadres désoperculés.

Grâce à la force centrifuge, le miel est extrait des alvéoles. C’est le même principe de fonctionnement qu’une essoreuse à salade.

Il existe des extracteurs manuels, des électriques. Certains peuvent extraire quelques cadres, d’autres plusieurs dizaines.

Troisième étape: le filtrage

Le miel est filtré par différents tamis afin d’enlever les impuretés de cire ou de propolis pouvant se trouver dans le miel

Quatrième étape: la maturation du miel

Et après il faut le mettre dans un maturateur qui va permettre au miel de se reposer, aux dernières petites impuretés et aux bulles d’air de remonter à la surface afin d’avoir un miel propre lors de la mise en pot.

Généralement, les apiculteurs laissent le miel en maturateur entre 8 et 15 jours selon le type de miel.

À la sortie de maturateur, plusieurs choix s’offrent à l’apiculteur:

  • soit une mise en pot afin de le vendre au détail
  • soit une mise en seau ou en fût afin de vendre en vrac
  • soit le stocker pour pouvoir l’utiliser ou le vendre un peu plus tard.

Et la cire ?

La cire qui reste après l’extraction et la désoperculation est récupérée par l’apiculteur. Elle sera soit refondue directement et séparée des débris, et du miel, soit elle sera passée dans une centrifugeuse pour enlever le miel pour le récupérer et le mettre au maturateur.

Par la suite la cire sera transformée en pain de cire qui pourra être soit revendu, soit retransformée en feuille de cire pour être utilisée, par exemple, dans les cadres la saison prochaine.

La gelée royale

Qu’est-ce que c’est ?

La gelée royale est naturellement produite par les jeunes abeilles appelées aussi nourrices. Lorsque la colonie n’a plus de reine, ou lorsque la reine est trop âgée et qu’elle ne pond plus suffisamment, les nourrices vont gaver de gelée royale certaines cellules avec une larve pour créer et développer une reine.

À partir de quand la production de gelée royale s’est développée ?

La production de gelée royale s’est développée au 20e siècle, car elle nécessite des méthodes et des outils spécifiques et modernes. 

Quelle technique adopte-t-on pour récolter de la gelée royale ?

Pour optimiser la quantité de gelée royale récoltée, l’âge optimal de la larve est de 3 jours, 3 jours et demi maximum.

Pourquoi ce délai ?

À 3 jours, la taille de la larve est relativement petite par rapport à la quantité de gelée royale sur laquelle elle repose dans la cellule.

Quelles sont les étapes pour produire de la gelée royale ?

J’ai trouvé une vidéo qui vous explique tout de A à Z sur la production de gelée royale


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