Bonjour les zapi !
Je commence mon défi d’interviewer deux apiculteurs amateurs par mois par une interview de …. moi-même ?
Non, non, ce n’est pas de la triche. Il fallait bien qu’un jour ou l’autre vous sachiez de quoi j’ai l’air en vrai !
Pour celles et ceux qui n’ont pas vu la présentation de mon défi, voici le lien de l’article (Deux interviews d’apiculteurs amateurs par mois !)
Je vous propose deux formats pour cette interview: le format vidéo ou le format écrit.
Format vidéo de l’interview
Format écrit de l’interview
Qui suis-je ?
Je m’appelle Guillaume, j’habite Lyon et je suis papa de deux jeunes enfants. Je suis salarié dans une entreprise qui est basée à Lyon.
À côté de ma vie familiale et professionnelle, j’ai développé une passion pour l’apiculture. J’ai commencé l’apiculture en 2018, cette année-là j’ai acheté 3 essaims d’abeilles. J’en suis actuellement à ma troisième saison.
Comment est-ce que j’ai appris l’apiculture ?
J’ai appris l’apiculture en allant dans le rucher école du syndicat apicole de Lyon (lien vers le rucher école du Rhône et de la région lyonnaise). C’est une formation qui se fait sur cinq après-midi répartis de mars à août. La formation a commencé en mars et s’est terminée fin août.
Pour perfectionner mon apprentissage de l’apiculture, je me suis également beaucoup formé en lisant, notamment le Rustica (lien vers le site de l’éditeur). Il y a beaucoup d’autres livres dont je vous parlerai sur mon blog et sur cette chaîne Youtube.
J’ai également appris en échangeant avec d’autres apiculteurs amateurs et en apprenant le meilleur de leurs pratiques.
Quelle est mon approche de l’apiculture amateur ?
Ma démarche pour l’apiculture est passive. En effet, je ne souhaite pas aller voir mes ruches chaque semaine car je vis à Lyon et les ruches sont à l’extérieur de Lyon. Elles se trouvent à 1h/1h30 de chez moi. Je ne peux donc pas y aller chaque semaine.
Je vais les voir à peu près une à deux fois par mois, et mon but est tout simplement une démarche passive: Éviter d’y aller trop souvent, trop longtemps.
Il vaut mieux les laisser vivre et travailler tranquillement. Elles font la quasi-totalité du travail toutes seules, je ne suis là que pour vérifier que tout va bien.
Combien de temps j’y consacre par mois ?
Je passe environ une à deux journées par mois (c’est une moyenne) sur mes ruches. Cette durée comprend l’ensemble du travail d’un apiculteur: ça peut être aussi bien ouvrir mes ruches pour regarder son état de santé, acheter du matériel, entretenir le matériel, le nettoyer, le préparer pour la prochaine saison.
Je passe une à deux journées par mois maximum sur mes ruches.
Comment je vois l’avenir de l’apiculture amateur?
Pour le moment, je n’ai pas une assez grande expérience pour préjuger de ce que peut être l’avenir de l’apiculture, je n’en n’ai aucune idée. Je ne suis pas très pessimiste, au contraire. Je vois que le nombre d’apiculteurs déclarés chaque année croît depuis 2010, il faut prendre en compte les apiculteurs qui ne sont pas inscrits donc le chiffre est très sûrement plus élevé, en tout cas le nombre d’apiculteurs augmente en France! Optimiste par nature, je pense que l’apiculture va continuer de se développer même auprès des particuliers ces prochaines années.
Quel conseil je donnerai au débutant ?
Pour tous ceux qui souhaitent débuter l’apiculture, je vous conseillerai tout simplement de vous former soitau sein de rucher école, soit lisant mais surtout formez-vous en allant voir !
Le mieux c’est tout simplement d’aller voir un apiculteur qui s’y connaît ou de voir concrètement comment ça se passe en regardant des vidéos ou tout simplement avec ce blog: voir toute la richesse de l’apiculture. Apprenez à exercer votre œil, pour distinguer par exemple une abeille d’un faux-bourdon, pour arriver à trouver la reine, pour distinguer également les différents types de ruches. Pour ma part, j’utilise des ruches Dadant, je vous en parlerai plus en détail dans un autre article.
En tout cas, apprenez en vous basant sur l’expérience de ceux qui pratiquent.
Quelle est la plus grande difficulté que j’ai eu ?
La plus grande difficulté que j’ai eu avec mes ruches, c’est lorsque j’ai démarré l’apiculture. Au premier hiver, j’ai perdu 66 % de mes ruches c’est-à-dire deux ruches sur les trois que j’avais. Il ne m’en restait donc plus qu’une pour commencer ma deuxième saison.
Ma difficulté était d’encaisser ce coup dur, c’était également de continuer à apprendre pour comprendre pourquoi c’est arrivé. On ne peut pas tout savoir quand on est apiculteur, il faut donc faire des hypothèses, suivre plusieurs pistes, développer son observation et son esprit d’analyse. C’était cela ma plus grande difficulté: encaisser les pertes et apprendre de cet échec.
Un apiculteur amateur est venu m’aider à comprendre, on a regardé les ruches perdues et il m’a donné son point de vue. Avant qu’il vienne, j’ai fait des recherches et j’ai formulé mes propres pistes pour m’exercer. Nous avons ensuite confronté nos points de vue. C’était très intéressant.
Je continue à apprendre d’année en année depuis ces trois années et j’affine au fur et à mesure mon approche. Mon but est d’avoir le minimum de mortalité et développer les essaims tout en n’y passant pas trop de temps.
Explication plus développée de mon approche sur l’apiculture amateur et mes objectifs avec ce blog
Je souhaite promouvoir l’approche où l’on trouve un terrain auprès de son entourage, auprès des personnes que l’on connaît après de ses amis, de sa famille, pour y installer des ruches.
Une fois ce terrain trouvé, vous passez un accord avec le propriétaire du terrain sur lequel se trouve vos ruches: il vous met le terrain à disposition ainsi qu’un petit endroit pour stocker votre matériel et en échange l’apiculteur donne une partie de sa récolte au propriétaire comme « loyer ». Beaucoup d’apiculteurs amateurs qui n’ont pas de terrain le font !
Ensuite vous passez voir vos ruches une à deux fois par mois. Cela vous permet de vivre en ville tout en ayant des ruches à proximité de chez vous
Mon rucher se trouve à environ 1h15 de route entre mon appartement et le terrain sur lequel se trouve les ruches.
Pour la petite histoire, j’ai eu pour la première fois du miel depuis 3 ans. Une de mes trois ruches a produit 32kg de miel, c’est une année exceptionnelle !
Je tiens à préciser que ma démarche n’est pas seulement de m’orienter vers l’extraction du miel, c’est important d’en laisser aux abeilles. Je souhaite également développer et pérenniser mes ruches et non pas prendre le maximum de miel chaque année, c’est une démarche d’apiculture raisonnée.
Le fait d’avoir du miel me permet d’en faire profiter ma famille, mes proches et mes amis et aussi de faire profiter aux abeilles du fruit de leur récolte.
Objectifs
Mon objectif d’avoir environ dix ruches au maximum et essayer de découvrir également les différents autres aspects de l’apiculture. J’aimerais beaucoup découvrir les autres formats de ruches: la ruche Warré, la Langstroth. J’aimerais tout simplement découvrir cela avec vous et vous le partager.
Le but de ce blog est d’explorer les différentes formes d’apiculture qui existent – pourquoi pas la ruche Kényane d’ailleurs – comprendre et essayer les traitements les plus naturels qui puissent exister. Explorer comment fonctionne l’apiculture en France et pourquoi pas dans le monde entier. Essayer d’être au plus proche de la nature et donc voir les différentes formes d’apiculture, se renseigner comment développer au mieux les ruches, comment faire en sorte que les essaims se sentent de mieux en mieux, qu’elles se développent et qu’elles soient le plus possible en bonne santé car il y a beaucoup de maladies qui existent chez les abeilles, notamment le varroa.
Voilà mon projet d’apiculture et j’aimerais vivre cela avec vous, explorer et vous en faire profiter. Vous partager tous les livres qui existent en écrivant des chroniques, voir tous les films sur les abeilles qui existent pour vous en faire la chronique également.
Mon but, c’est de vous faire profiter de tout ce que je sais et tout ce que j’apprends pour que vous puissiez vous aussi commencer l’apiculture ou mieux la pratiquer. Éviter toutes les erreurs que j’ai pu faire au début.
Pour les apiculteurs amateurs avant tout !
Je tiens à préciser que ma démarche d’apiculteur s’adresse aux particuliers et pas aux professionnels. C’est une approche pour ceux qui ont/veulent avoir quelques ruches jusqu’à une quinzaine.
Il s’agit de trouver un équilibre entre votre sphère personnelle, votre sphère professionnelle et votre passion pour les abeilles sans y passer trop de temps. Que vos abeilles soient heureuses et qu’elles se plaisent là où elles sont.
En tout cas bienvenue sur ce blog et à bientôt pour la prochaine interview !