mes premieres ruches

Mes Premières Ruches

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Je vous partage avec plaisir l’interview de Richard, un apiculteur amateur qui utilise des ruches Layens. Richard vit en Espagne depuis quelques années.

C’est la huitième interview que je propose sur mon blog, c’est fascinant de lire l’histoire de chaque apiculteur de connaître ce chacun aime dans l’apiculture et de découvrir leur manière de pratiquer. 

apiculteur pere fils

Richard et son fils vont voir les ruches Layens

En préambule

Les apiculteurs avec qui j’ai eu le plaisir de discuter ont parfois des objectifs et des pratiques apicoles très différents. Vous allez découvrir leur histoire, leur passion pour les abeilles et leurs techniques. 

Chaque apiculteur a ses petits secrets, ses petits trucs et nous avons la chance qu’ils nous les partagent !  Bonne écoute et bonne immersion dans leur passion

Interview de Richard, apiculteur amateur en Espagne avec des ruches Layens

Guillaume : Bonjour Richard. Richard : Bonjour. Guillaume : Merci pour le temps que vous dédiez à cette interview.   

Quand a commencé votre relation avec les abeilles ?

Richard : Ça a commencé il y a presque quatre ans. Je suis en Espagne, du côté méditerranéen, donc la condition de vie des abeilles est comparable à celle qu’on pourrait retrouver en France sur la Côte d’Azur.  Guillaume : Vous avez commencé en Espagne ? Richard : Oui, en Espagne. Guillaume : Vous avez commencé seul ou à plusieurs ? Richard : On a commencé avec un groupe. Avec un Roumain, qui fait ça depuis 17 ans et qui est venu en Espagne. Il avait d’autres travaux donc il avait laissé tomber les ruches et ça faisait 4 ou 5 ans qu’il avait repris. C’est donc avec lui que l’initiation s’est faite. Guillaume : Comment est-ce que vous l’avez connu ? Richard : On fréquentait la même association. On en est donc venu à connaître les activités qu’on partageait et je lui ai dit que j’aimerais voir comment il faisait l’apiculture. J’ai regardé et ça m’a plu. Guillaume : Est-ce que vous aviez déjà rencontré des apiculteurs auparavant ? Richard : J’ai le souvenir d’un agriculteur – j’avais une ouverture écologique – qui était dans le bio et qui avait quelques ruches. Et le jour où j’étais dans sa propriété, il y avait justement un essaim qui démarrait et on s’est retrouvé sans combinaison au milieu des abeilles. J’ai entendu le bruit, mais il m’a rassuré tout de suite. Je n’étais pas paniqué mais impressionné, et j’ai vu qu’on pouvait être parmi les abeilles en faisant des mouvements très doux sans qu’il ne se passe rien. C’est cette image que je garde en mémoire.

Comment avez-vous appris l’apiculture il y a quatre ans ?

Richard : On était trois. Il y avait un professeur, ce Roumain et moi. À cette époque, ils avaient 5 ou 6 ruches. Puis on a eu l’occasion d’avoir des ruches usagées, dont certaines en mauvais état, et on en a récupéré une vingtaine. J’ai commencé avec l’essaimage de deux ruches et j’en ai maintenant six. Guillaume : Qui sont à côté de votre maison ? Richard : Une est à 3 kilomètres… On a dû les bouger parce que dans cette région il y a beaucoup d’orangers et c’est un peu la guerre depuis des années entre le miel de Azahar (le miel de fleurs d’oranger) qui est très réputé dans la région et ceux qui cultivent la mandarine et l’orange sans pépins pour lesquelles il ne doit pas y avoir de pollinisation. On avait donc nos ruches sur une colline en haut des orangers qu’il a fallu déménager dans la propriété du professeur. Le nombre augmentant, on sentait que les voisins étaient inquiets… Il y a un gars qui faisait de la culture de potirons bio près du bord de mer… On les transhume chaque année pendant la période de floraison, donc on va les laisser là pour l’instant, mais on recherche un endroit. Guillaume : Selon vous, quels sont les éléments pour trouver le bon emplacement pour une ruche ? Richard : Le vol (rire). Le vol et la proximité du public. C’est-à-dire que dans la région il y a beaucoup d’apiculteurs et des gens se spécialisent pour ramasser les ruches quand elles sont pleines. Des fois, c’est par centaines. Certains les mettent en pleine montagne pour avoir tel type de fleur et comme ils ne reviennent pas à chaque fois [ils ne peuvent pas surveiller tout le temps leurs ruchers], ils ont parfois des surprises. [les ruches sont volées]
ruches layens

Ruches Layens de Richard

ruche bois

La particularité des ruches Layens est la hauteur de cadre: il est plus haut que large

Les ruches Layens 

Guillaume : J’ai vu une photo de vos ruches. Si je ne me trompe pas, c’est le format Langstroth ?

Richard : C’est du format Layens.

Guillaume : Layens ? Je connais Dadant, Langstroth et Warré. Peut-être qu’il y a d’autres formats…

Richard : Ici, c’est Layens, la caisse carrée avec deux étages, un pour les abeilles et l’autre pour le miel.

Guillaume : Comme la Dadant en fait. Je ne connais pas ce format de ruche. Il doit y en avoir des formats spécifiques en Espagne…

Richard : Les cadres sont typiques car pour le producteur, c’est plus simple de retirer l’étage supérieur où il y a le miel puis de le transporter. Nous, il faut qu’on inspecte chaque cadre.

Guillaume : Tout se passe bien depuis quatre ans ?

Richard : Oui. J’apprends à connaître les réactions des insectes. Cette année, il y a certaines maladies qui se développent et contre lesquelles il faut lutter.

Guillaume : Lesquelles par exemple ?

 PS: Si vous voulez en savoir plus sur les ruches Layens, voici une présentation détaillée de ce format de ruche

 

visite ruche layens

Visite d’une ruche Layens

Les maladies des abeilles: virus inconnu et varroa

Richard : L’année dernière, ça a commencé avec le varroa. La première année, en hiver, on a eu des espèces de lézards qui entraient dans les ruches, donc on a changé les grilles d’entrée. Cette année, il semblerait qu’il y ait un virus qui vient de l’étranger. On ne sait pas si la dépopulation des abeilles vient de ça ou du traitement des orangers. Guillaume : Vous ne vous rappelez plus du nom de la maladie ? Est-ce que c’est la nosémose… ? Richard : Non, on ne la connaît pas. On n’a pas d’identification sur les abeilles. On les retrouve mortes à l’extérieur… Guillaume : C’est donc une maladie externe à la ruche. Richard : Pour les apiculteurs, c’est un élément difficile à surmonter depuis deux ans. Guillaume : Est-ce que vous avez aussi le frelon asiatique en Espagne ? Richard : Non, je n’en ai pas entendu parler. Sur le terrain où on a mis nos ruches, il y a des espèces d’oiseaux à long bec qui mangent les abeilles en plein vol. C’est peut-être le guêpier. Guillaume : Est-ce qu’ils vont jusqu’à attaquer les ruches comme le pivert peut le faire ? Richard : On les a seulement vus en plein vol. Guillaume : Vous avez l’habitude d’y aller tous les combien de temps ? Richard : Le collègue roumain y va presque toutes les semaines. Une fois sur deux, il m’appelle et je l’accompagne. On fait une visite régulière pour voir les couvains et surveiller l’état de l’essaim, son activité.  

Nourrissement et extraction du miel

Guillaume : Est-ce qu’à l’entrée de l’hiver vous pratiquez le nourrissement avec une partie du miel que vous avez récolté ou un nourrissement externe que vous achetez ? Richard : On soutire le miel au moins trois fois par an puisqu’on a des possibilités d’arbres ou de plantes tout au long de l’année. En mars, il y a la fleur d’oranger ; là, il y a le caroube… qui permettent d’avoir une production de miel. (…) Depuis deux ans, on achète des sacs de nourriture (une composition d’eau et de miel avec des vitamines). Au début, je n’étais pas trop d’accord avec ça. En fait, on avait mal géré la récolte de miel. Cette année, on en a gardé un peu et j’ai proposé de refaire notre préparation nous-mêmes, notamment avec des miels de deux ans qu’on n’a pas pu vendre. Guillaume : Est-ce que la production est bonne en ce moment ? Richard : En octobre, j’ai récolté 25 kilos avec six ruches. La fois dernière, c’est à peu près ce que j’avais eu sur cinq ruches, l’équivalent de deux seaux. Pour moi, c’était étonnant parce que je ne pensais pas qu’on pouvait avoir autant de miel [avec si peu de ruches].
desoperculer miel

Désoperculation des alvéoles contenant du miel: cela consiste à briser la fine couche de cire qui bouche les alvéoles

En ce moment, quelle est la plus grande difficulté avec vos ruches ? Votre défi actuellement par rapport à la gestion de votre rucher ?

Richard : Le varroa et le virus. On s’est aperçu que deux à trois colonies avaient diminué très rapidement et on suppose que c’est ça… ou bien les produits phytosanitaires pour le traitement des arbres (notamment les orangers). Quoique pour les deux derniers étés, on était dans une zone maraîchère avec deux espaces en bio. Mais comme les abeilles vont assez loin… On est dans l’inconnu. Guillaume : En France, nous avons le Groupement de Défense Sanitaire Apicole (GDSA). Ils sont généralement situés au niveau du département et ils nous informent sur l’actualité sanitaire  locale. Est-ce que ce type de structure existe en Espagne ? Richard : Je suppose qu’il y a quelque chose pour les professionnels. On a certes un numéro d’enregistrement… Mais pour l’instant, on n’a pas eu d’inquiétude. Guillaume : Quand la population diminue, c’est beaucoup d’observation : comment était la colonie avant, est-ce que c’est à cause du varroa, des réserves… L’apiculteur est quand même un grand observateur. On doit essayer de faire des corrélations en fonction de l’expérience qu’on a… C’est parfois difficile. Richard : Et toi, en recueillant ces différentes informations, tu élargis ta perspective… Ça t’enrichit. Guillaume : Oui, et j’essaie de proposer des conseils à ceux qui veulent se lancer dans l’apiculture pour éviter de faire des bêtises. Je fais partie de trois groupes Facebook d’apiculteurs, avec 15 à 20.000 personnes dans chacun de ces groupes, et beaucoup commencent sans connaître les bases, sans s’être formés ou connaître une personne qualifiée. Certains ne veulent pas nourrir leurs abeilles alors qu’il doit y avoir un nourrissement, d’autres ne traitent pas contre le varroa en disant que l’abeille peut se débrouiller toute seule… Je propose donc des articles pour ces personnes sans qu’elles y passent trop de temps en réunissant tous ces conseils et en les partageant.
ruche flowhive

Ruche Flow Hive, image tirée de leur site web 

La ruche Flow Hive

Richard : Puisque tu as un certain réseau, permets-moi de te poser une question. Cette fameuse ruche d’un groupe familial américain qu’on peut mettre près de la maison, on ne touche pas à l’intérieur de la ruche, il y a simplement deux tirettes métalliques… Tu connais ce système-là ? Le miel se met à couler… Est-ce que tu connais des gens qui travaillent avec ce type de ruche ? Guillaume : Oui, c’est la Flow Hive. J’étais en relation via Facebook avec un apiculteur que je devais interviewer là-dessus, mais il ne m’a plus donné de nouvelles. Ça faisait un peu moins de deux ans qu’il travaillait avec en Australie. J’ai vu beaucoup de présentations de cette ruche, la hausse a des cadres en plastique , il y a juste une petite molette à tourner… Par contre, ça suppose que le miel soit bien liquide. Si c’est un miel qui se fige, comme le miel de colza, on ne peut pas le récolter. C’est vrai que c’est moins perturbant pour les abeilles parce qu’elles n’ont plus qu’à désoperculer la cellule et remettre du miel dedans. Je trouve que c’est pas mal, même si je pense qu’il faut quand même filtrer après. J’ai vu des publicités où on avait juste à mettre son pot de miel, mais je pense qu’il y a quand même des résidus de cire. Richard : Je voulais surtout en savoir plus sur la surveillance. J’ai vu une petite fenêtre pour voir ce qui se passe, mais la surveillance des essaims a l’air de se faire d’assez loin. Guillaume : Comme c’est un toit et que ça doit être très lourd, je ne sais pas si c’est vraiment facile d’ouvrir la partie haute de la ruche. Richard : C’est la question que je me posais. En plus du prix, parce que c’est très cher… Guillaume : Elle est souvent décriée parce qu’elle enlève la relation de l’apiculteur avec ses abeilles du fait qu’on observe moins. Sinon, on oriente souvent l’apiculture sur le miel, donc le consommateur, et non sur l’éleveur et la relation d’homme à abeille. Mais ceux qui l’utilisent disent que c’est quand même pas mal. Ça dépend aussi de la région dans laquelle on se situe. Il me semble qu’elle est plus adaptée aux climats chauds par rapport à l’épaisseur des parois. En France, je crois qu’il faut une épaisseur entre 2 et 3 centimètres en hiver pour que l’essaim ait assez chaud. En Espagne, peut-être que ce serait moins dérangeant… Mais c’est vrai que ça m’intéresserait d’en utiliser une. Richard : J’ai un peu le même rêve que toi, bien que le contact avec les abeilles se fasse à distance.
ouverte layens
layens ruche

Intérieur d’une ruche Layens

Utiliser un pressoir pour extraire le miel 

Guillaume : C’est vrai que si on voit tout à travers une paroi, ce n’est pas très intéressant. (…) Pour la récolte, j’utilise un pressoir. Comme pour l’huile d’olive. J’ai une presse avec un cylindre et je viens presser à la main, donc c’est très long. Je suis obligé de couper toute la cire des hausses, l’ensemble de la cire tombe dedans, et une fois que j’ai tout pressé, ça va dans un fût en inox. J’essaie d’utiliser le moins possible de plastique. Moins j’ai de plastique dans la ruche, mieux je me porte. Pour la maturation du miel, je n’utilise que de l’inox. L’approche de la presse est assez intéressante, mais c’est très long. Richard : Puis avec toute la cire, tu es obligé de refaire les cadres après. Du coup, la désoperculation… Guillaume : Je ne la fais pas, je mets directement… Il paraît que le miel est beaucoup plus savoureux quand on presse parce qu’il y a moins de bulles d’oxygène. C’est la grande différence entre la centrifugeuse et la presse. Avec la centrifugeuse, le miel va très vite contre les parois ; du coup, des bulles d’oxygène viennent se mêler au miel et lorsqu’elles éclatent en remontant à la surface, une partie de l’arôme est perdu à ce moment-là. C’est ce que certains disent. Mais je pense que je reviendrai à la centrifugeuse pour une bonne partie. Richard : C’est intéressant, je n’avais pas pensé à cette option-là. Guillaume : Sur les trois ruches que j’ai, j’en ai perdu deux : une dont la population était très faible, donc j’ai dû réunir… Et quand je devais enlever les cadres de la ruche que je voulais mettre dans une autre, il fallait que je tue la reine et j’en étais incapable. Elle était dans mes mains, mais impossible de la tuer… elle n’avait rien fait ! Elle s’est envolée, alors j’ai essayé de l’écraser en vol dans un dernier réflexe, mais je n’ai pas réussi non plus. Et quand je suis allé voir l’essaim trois semaines après, la population était bien nombreuse. Mais bon, tuer une reine… Le jour où ça m’arrivera, ce sera un moment difficile. Richard : C’est merveilleux cette organisation, ce travail… On a un romarin juste devant la fenêtre et voir travailler de près les insectes… Laborieux, c’est le mot qui convient. Elles sont dévouées à leur boulot. Un professionnel voit peut-être ça d’une autre manière, mais les amateurs découvrent tout un monde, une organisation, une sensibilité, notamment en termes de repérage… On avait déplacé deux ruches et on les avait remontées de 20 centimètres ; les abeilles quand elles rentraient ne retrouvaient pas la porte ! Elles retournaient à la même disposition qu’il y avait avant. Elles ont compris au bout d’un certain temps en voyant les autres, mais c’est révélateur d’une précision dans leur vol extraordinaire.
centrifugeuse miel

Extraction de cadre de miel avec une centrifugeuse

 

Mieux connaître les abeilles

Guillaume : Je me suis inscrit à un MOOC gratuit de l’Institut National de Recherche Agricole (INRA) sur l’abeille et l’environnement. En 4 semaines, ils présentent l’abeille dans son anatomie, l’impact de l’agriculture sur les abeilles et des préconisations aux agriculteurs, notamment de planter plus de haies autour des champs pour permettre une intersaison. En France, on plante beaucoup de tournesol et de colza, et entre les deux, pendant deux mois, il n’y a quasiment pas de fleurs. Ils demandent donc aux agriculteurs de planter des fleurs, de sorte à avoir plus de nectar pendant ces deux mois. Le cours est dispensé par des chercheurs et c’est très intéressant. Richard : Si ça ne t’ennuie pas, transmets-moi par Skype les coordonnées. Je suis tombé sur des sites suisses qui parlaient des techniques de traitement des maladies… On rencontre parfois des écoles d’apiculture intéressantes. Guillaume : Je viens de vous l’envoyer, c’est le Fun MOOC, MOOC Abeilles et environnement. Si vous avez aussi d’autres ressources en ligne, ça m’intéresse. Richard : J’utilise aussi Pinterest où il y a pas mal d’images qui permettent de retrouver des sites en anglais et en français qui sont parfois intéressants. Guillaume : Selon vous, qui est à la pointe de l’apiculture : les Suisses, les Américains,… ? Richard : Ou les Australiens. Je découvre qu’il y a beaucoup d’apiculteurs en Espagne, puisque c’est une région méditerranéenne avec une large variété d’agricultures. L’Amérique du Sud aussi. (…) En Europe, le miel de Roumanie avait une certaine réputation. Guillaume : La Slovénie aussi, il me semble. Ce sont eux qui ont institué la Journée de l’abeille. (…) Est-ce que vous savez quelle race d’abeille vous avez ? Richard : Je ne sais pas. Ça a dû se croiser parce qu’on a récupéré des reines à droite et à gauche. À une dizaine de kilomètres, il y a un producteur de reines, donc on pourra lui demander. Il faudra revenir à un choix de reines beaucoup plus sélectif pour savoir exactement comment évolue le rucher. Guillaume : C’est surtout l’abeille noire et la Buckfast… Est-ce que vous avez d’autres choses à ajouter ou des questions sur la pratique ? Richard : Je trouve formidable ce que tu fais. Guillaume : C’est une vraie passion. Richard : Tu t’enrichis toi-même et ça permet aux autres d’ouvrir le panorama de ce qu’ils font. Guillaume : C’est comme une confrérie. Il n’y a pas de concurrence entre les apiculteurs. Si le voisin fait 20 kilos et moi 10, ce n’est pas grave. Ce qui est magnifique dans l’apiculture, c’est qu’on essaie tous d’œuvrer dans un but commun. On a tous des pratiques différentes, certains sont très bio, d’autres choisissent des méthodes plus courantes… Richard : Ce sont des insectes avec une très grande capacité sociale et géographique. C’est de l’ordre de l’extraordinaire. On sait qu’il y a un Créateur qui a assigné ça, mais c’est formidable. Guillaume : Ce n’est pas pour rien qu’on voit autant de passages dans la Bible sur le miel , un des aliments les plus purs qu’on puisse trouver. Richard : Par rapport à la fourmi, le cycle de vie des ouvrières est rapide. C’est de l’ordre du mois en été. En l’espace d’un mois, il y a une retransmission de données formidable pour qu’elles puissent s’adapter à différents travaux [en si peu de temps]. Guillaume : Même sur l’influence de la reine… Je pense qu’on peut passer sa vie à faire des recherches sur les abeilles, c’est toujours aussi passionnant. En tout cas, merci beaucoup Richard ! Richard : C’est moi qui te remercie, Guillaume ! Bonne continuation ! Guillaume : Merci ! Bon courage avec vos abeilles !

Et vous, connaissiez vous le format Layens ? Quel type de ruche utilisez-vous ? 

Les points à retenir de cette interview

Début: A 11 ans ! 

Formation: Formation dans un rucher école pendant 2 ans

Nombre de ruches: Très variable: entre 5 et 15 ! 

Localisation du rucher: En Alsace

Type de ruche: Zander, Dadant, Mini Plus, Apidéa

Objectif: Elevage et insémination de reines

Particularités: expérimenter des traitements contre le varroa, faire de la génétique avec l'insémination, apiculture en apidéa et mini plus

Conseils: Vérifier de qui viennent les informations et les conseils en apiculture. Avoir un regard critique pour savoir qui écouter et qui ne pas écouter. 

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