L’apiculture urbaine connaît un véritable engouement dans nos villes. Ce type d’apiculture a ses adeptes et également ses détracteurs.
Un article d’août 2021 du journal « Le Monde » intitulé « L’abeille en ville, une fausse bonne idée ? » avait fait beaucoup de bruits dans les médias et les groupes d’apiculteurs.
Dans cet article, je vous propose de découvrir les particularités de l’apiculture urbaine et comment commencer ce type d’apiculture.
Cet article est le 21e d’une série de 30 articles d’un nouveau format : plus court et plus direct. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire 😉
Avantages et inconvénients de l’apiculture urbaine
L’apiculture en ville présente plusieurs avantages
Tout d’abord, la diversité florale est souvent plus grande en milieu urbain qu’en milieu rural.
En effet, les parcs, jardins et espaces verts offrent une large variété de fleurs et plantes mellifères qui assurent un bol alimentaire varié aux abeilles. Un de mes amis avait installé des ruches sur une église de Lyon et il avait une très bonne production de miel.
De plus, les abeilles contribuent à la pollinisation des plantes en ville.
Cependant, l’apiculture urbaine comporte également des inconvénients
La densité de la population et la bétonisation des villes d’où une raréfaction des espaces verts peuvent poser des problèmes pour l’installation des ruches.
Bien que les abeilles disposent d’un bol alimentaire plus varié en termes d’essences végétales, la quantité de nourriture peut manquer si les ruches sont éloignées des parcs et jardins.
Il y a également les voitures qui émettent plusieurs gaz nocifs tels que le monoxyde de carbone, les oxydes d’azote, les particules fines, les composés organiques volatils et le dioxyde de soufre (source: le site du sénat Les nuisances environnementales de l’automobile).
Les analyses ont détecté une présence moindre de traces de polluant dans le miel et dans la cire d’abeille (source: la société centrale d’apiculture).
Se renseigner sur le code de l’urbanisme et consulter sa mairie
Avant de se lancer dans l’apiculture urbaine, il est essentiel de bien se renseigner sur le code de l’urbanisme et de consulter la mairie du lieu d’installation envisagé.
En effet, chaque commune peut avoir des réglementations spécifiques concernant l’installation de ruches. Il est important de respecter ces règles pour assurer la sécurité des habitants. L’abeille peut être très dangereuse si on l’embête, elle peut même tuer !
Évaluer le potentiel nectarifère dans un rayon de 3 kilomètres
Pour garantir une production de miel optimale, il est important d’étudier le potentiel nectarifère dans un rayon de 3 kilomètres autour de l’emplacement des ruches.
La présence d’un grand parc ou de jardins de quartier peut constituer une excellente source de nectar et de pollen pour les abeilles.
Vous pouvez utiliser Google Maps ou encore ce site qui permet de dessiner un rayon de 3 km autour d’un emplacement (pour votre info : indiquez 2 mi (miles) dans les paramètres, cela équivaut à 3,2km).
Les abeilles ont un rayon d’action de 3km environ
L’apiculture urbaine peut être bénéfique pour l’environnement des villes. Toutefois, il est essentiel de bien se préparer et de respecter les réglementations en vigueur pour garantir le bien-être des abeilles et la qualité du miel.
En somme, l’apiculture urbaine est une pratique qui gagne en popularité et peut offrir de nombreux avantages tant pour les abeilles que pour la biodiversité en ville.
Si vous êtes intéressé par l’apiculture urbaine, je vous invite à écouter l’interview de Marion qui a ses ruches en centre-ville.
Il y a également d’autres manières de commencer l’apiculture comme l’adhésion à une association d’apiculteurs, des jardins partagés en périphérie des villes qui cherchent à installer des ruches.
Premier article que je lis sur ton blog. Je suis une grande adepte du miel et on dit beaucoup de bien du miel urbain. J’ai même lu il y a quelque temps que le miel urbain contenait moins de substances nocives que le miel des campagnes irriguées au pesticides. Vrai ou pas ?
Bonjour Aurélie,
Je suis dubitatif sur le miel urbain.
Alors oui d’un côté il y a moins de pesticides et insecticides dans les villes du coup les abeilles souffrent moins et le miel est de meilleur qualité.
De l’autre côté, il y a des particules fines dans l’air des villes et je pense que la concentration de pollution des villes doit se retrouver dans le miel.
Voici une source :
https://www.apiculture.net/blog/l-apiculture-en-ville-vs-l-apiculture-a-la-campagne-n233#:~:text=Moins%20de%20produits%20phytosanitaires%20(pesticides,%25%20et%204%25%20en%20ville.
Très bon article, et qui tombe à pic : sur mon lieu de travail, l’installation d’une ruche sur le toit du bâtiment est à l’étude !
Petite question : faut-il protéger les ruches du vent (sur le toit ça souffle un peu)
Oui il faut effectivement protéger les ruches des vents dominants qui peuvent renverser les ruches, restreindre les sorties des butineuses et perturber la thermorégulation dans la ruche.
En un mot : OUI 😅
Hello, Effectivement, je trouve que c’est une des nombreuses actions à mener dans les grands espaces urbains. J’ai longtemps habité à Paris et ça me paraît utile pour l’environnement, mais aussi pour que les habitants puissent se régaler avec des produits locaux 🙂
Effectivement, l’installation de ruches en ville donne un aperçu du monde naturel aux citadins
J’avais déjà entendu parler de ces ruches urbaines et je me posais la question de la résistance des abeilles à la pollution. Est-ce que l’on sait s’il y a un taux de gaz/particules à ne pas dépasser pour le bien-être des abeilles?
Oui les abeilles résistent à la pollution. L’enjeu est surtout d’analyser le miel qui peut contenir des particules fines et qui sont mauvaises aussi bien pour elles que pour nous.
Merci pour cet article, j’habite dans Paris dans mon immeuble, nous n’avons pas de ruches. Je ne pense pas que nous puisions en mettre pour des problèmes de sécurité. Il existe un grand parc à côté : le parc Monceau, je n’y ai jamais vu de ruches mais l’Opéra de Paris a ses ruches.
Oui ! J’ai l’ambition d’interviewer les apiculteurs qui s’occupent de ces ruches !
Merci pour cet article qui tombe à pic ! Je m’intéresse à l’apiculture mais je suis en ville et je me demandais justement comment faire 🙂 Ça me donne envie d’en savoir plus !
J’en suis ravi Efi 😉